Waxes museum

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Wax moulage MHS-1


Author : Charles Jumelin (1848-1924)
Collection : Musée d'histoire des sciences, Genève
Inventory number : MHS-118/33
Dimension : 25 x 18 x 31

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Digitization by Julien Da Costa & Christophe Lamy Anatomie-FMED, Université de Genève

Syphilis Wax Gallery by SNF - Neverending Infectious Diseases project is licensed under CC BY-NC-ND 4.0



Le masque du syphilitique (MHS-1) : arrivé dans les collections du Musée d'histoire des sciences dans un lot donné en octobre 1962 par l'Institut de dermatologie de l'Hôpital cantonal de Genève, ce moulage représente un visage masculin aux yeux fermés, marqué de pustules syphilitiques.

En cire teintée fixée sur un cadre en bois peint en noir, avec une bande de tissus pour faire la jonction, cet artefact est signé du nom de Charles Jumelin (1848-1924), artisan mouleur d'hôpitaux parisiens. Il porte une vignette avec le numéro 33, marque de l'inventaire de son précédent propriétaire.

Cette pièce est emblématique de la petite centaine qui composent ce lot. Elle a été choisie comme visuel pour annoncer leur exposition « Moulages anatomiques » de juin 1996 à mars 1997, à l'occasion de l'ouverture de la salle d'histoire de la médecine, après des travaux de restauration du bâtiment d'une dizaine d'années. Elle y a été exposée jusqu'au démontage de cette salle en 2007.

Laurence-Isaline Stahl Gretsch, Musée d'histoire des sciences – Muséum Genève, mai 2023

La tête est celle d’un homme d’âge difficile à dater mais possiblement adulte entre 30 et 50 ans. Nous n’avons pas d’anamnèse de la date d’apparition, de la rapidité d’extension ou de l’étendue sur le reste du corps, et nous ne connaissons pas d’éventuels signes ou symptômes associés : fatigue, sueurs nocturnes, amaigrissement concomitant ?

Les lésions cutanées occupent pratiquement tout le visage en respectant l’arête nasale et les paupières. Ce sont des nodules, parfois des tuméfactions sous‑cutanées. L’absence de signe épidermique donne une certaine homogénéité aux lésions sous‑cutanées. Vus de plus près, certains nodules semblent vouloir confluer : sur le front, vers la commissure labiale droite. Nous aimerions être informés de leur consistance souple, ferme ou dure et de leur caractère mobile sur le plan profond. Au vu des lésions occupant le versant muqueux externe de la lèvre supérieure, nous pourrions suspecter aussi des lésions muqueuses intrabuccales ou pharyngées. Malgré leur taille importante, il n’existe pas de phénomène de nécrose ou de saignement.

Les diagnostics différentiels sont assez larges en l’absence de toute indication contextuelle ou anamnestique et d’examen clinique complet : 1° Syphilides dans le cadre d’une syphilis secondaire tardive ; des gommes de syphilis tertiaire sont moins probables car souvent plus isolées et de grande taille. 2° Une tuberculose de type secondaire profuse ou miliaire. 3° Une lèpre lépromateuse. 4° Une maladie granulomateuse incluant rosacée ou sarcoïdose. 5° Un lymphome cutané (T stade tumoral ou B). 6°Des métastases d’un cancer. 7° Une maladie de surcharge de type sclérœdème. 8° Une génodermatose rare avec tumeurs.

Une analyse histologique (au niveau du nodule du versant inferieur de la lèvre inférieure par exemple) serait bienvenue !

 

 Laurence Toutous-Trellu, Hôpitaux Universitaires de Genève – Genève, mai 2023

This wax moulage was fabricated by Charles Jumelin (1848-1924) in Paris, which means that its age can now be estimated at more than a hundred years old. It shows a male individual with syphilitic pustules on the skin of his face. This wax moulage was in extraordinary condition even before conservation and restoration work was conducted. Consequently, in this case conservation work only included cleaning with soft, dry brushes, while creases were additionally cleaned with mini-sponges and a few drops of distilled water. The textile was formerly painted white, and no work other than dry cleaning needed to be done on it. The label on the right bottom corner of the wooden board needed to be stabilized with some methyl cellulose to prevent further damage and loss. This label still hold some information on the diagnosis made at the time as well as the place of the moulage’s fabrication. To learn more, this label could be compared with similar labels on Jumelin moulages that are in better condition. All told, this wax moulage did not cause the conservator-restorer too much headache, and if it is properly stored and cared for, it will serve its purpose for a long time to come.

 

Sabina Carraro, Moulagenmuseum des Universitätsspitals und der Universität Zürich, Mai 2023